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Le Palais des Congrès de Yaoundé a abrité, ce lundi 25 avril 2022 à 10h30, la cérémonie solennelle d’ouverture de la Conférence Ministérielle Régionale sur les solutions dans le cadre des déplacements forcés liés à la crise centrafricaine, organisée par l'État du Cameroun en collaboration avec le HCR. Cet évènement de très grande envergure, qui s’étalera sur trois jours, est placé sous le Très Haut Patronage du Président de la République du Cameroun, S.E. Paul BIYA.

Ces assises réuniront, pour la première fois dans notre pays, les délégations de sept pays (Cameroun, RCA, République Démocratique du Congo, République du Congo, Soudan et Sud-Soudan et Tchad), et plusieurs Organisations Internationales œuvrant dans les domaines de la protection des réfugiés, des migrants et des personnes vulnérables.

Trois temps forts ont marqué cette première journée :
- La Cérémonie protocolaire proprement dite ;
- La Présentation de l’état des lieux et des défis rencontrés par les pays hôtes de réfugiés centrafricains dans la mise en œuvre de solutions en faveur desdits réfugiés; et
- Les Travaux de groupes.

La cérémonie protocolaire était présidée par S.E. LEJEUNE MBELLA MBELLA, Ministre des Relations Extérieures, Représentant personnel du Chef de l’Etat.
Cinq allocutions ont ponctué cette phase solennelle, notamment celle :
- Du Ministre de l’Administration Territoriale du Cameroun, M. Paul ATANGA NJI ;
- De la Directrice Régionale Afrique Centrale et Ouest du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, Mme Millicent MUTILI ;
- Du Représentant du Président de la Commission de l’Union Africaine, S.E. Semate Minata CESSOUMA ;
- Du Représentant Afrique Centrale du Bureau des Nations Unies pour les Réfugiés, M. Anatole Ayissi; et
- Du Ministre des Relations Extérieures, S.E. MBELLA MBELLA.

Substantiellement, les différents orateurs ont remercié le Chef de l’Etat camerounais, qui a bien voulu marquer Son Accord pour la tenue de cette importante rencontre au Cameroun, tout en félicitant ce pays qui, fidèle à sa politique hospitalière, abrite le plus grand nombre de réfugiés centrafricains en Afrique Centrale.
Ils ont également exprimé leurs remerciements à l’endroit de tous les Etats hôtes de réfugiés centrafricains, non sans souligner la nécessité de renforcer la coopération régionale afin d’identifier et de mettre en œuvre des solutions durables en faveur desdits réfugiés. A cet égard, ont-ils relevé, la rencontre de Yaoundé, qui s’inscrit dans la continuité des travaux de Dakar, s’avère opportune.

A la suite des différentes allocutions de ses prédécesseurs, le Ministre des Relations Extérieures a délivré le discours d’ouverture de la Conférence Ministérielle Régionale sur les solutions dans le cadre des déplacements forcés liés à la crise centrafricaine, discours au terme duquel les experts se sont immédiatement mis au travail dans le cadre des ateliers de groupes./-

COMMUNIQUE DE PRESSE POUR DIFFUSION À LA PRESSE NATIONALE ET INTERNATIONALE

 

LE CAMEROUN ABRITE LA CONFERENCE MINISTERIELLE REGIONALE SUR LES SOLUTIONS DANS LE CADRE DES DEPLACEMENTS FORCES LIES A LA CRISE CENTRAFRICAINE

Yaoundé, le 21 avril 2022 – Le Ministre des Relations Extérieures informe l’opinion publique nationale et internationale que la République du Cameroun, conjointement avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, organise à Yaoundé, du 25 au 27 avril 2022, la Conférence Ministérielle Régionale sur les solutions dans le cadre des déplacements forcés liés à la crise centrafricaine.

Ladite conférence, placée sous le Très Haut Patronage de Monsieur le Président de la République, sera présidée par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement.

L’objectif de cette conférence participe de la mobilisation des principaux acteurs (Gouvernements, acteurs humanitaires, partenaires au développement, Communautés Economiques Régionales et autres) impliqués dans la réponse à la situation des déplacés de force, suite à la crise socio-politique en République Centrafricaine. Il s’agira au cours de ces travaux d’identifier des actions en réponse aux problèmes induits par ces déplacements dans les principaux pays récepteurs de ressortissants centrafricains (Cameroun, Tchad, République Démocratique du Congo, Congo, Soudan et Soudan du Sud).

A cet égard, le programme des activités prévoit une réunion technique au niveau des experts, aménagée sur les deux premiers jours, et le troisième jour, la conférence ministérielle proprement dite.

A l’issue de ladite conférence, les plénipotentiaires des Etats présents valideront la Déclaration de Yaoundé qui servira de ligne directive dans le processus d’applicabilité des solutions identifiées qui seront mises en œuvre dans le cadre d’un plan d’action y dédié.

La conférence Ministérielle Régionale sera fortement marquée par la participation (des/du) :

- Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés ;

- 07 principaux Etats d’accueil des déplacés de force centrafricains (Cameroun, Congo, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Soudan, Soudan du Sud et Tchad) ;

- Dirigeants des Communautés Economiques Régionales africaines ;

- Hauts responsables des organisations internationales ;

- L’ensemble des Bureaux Afrique de l’Ouest, Afrique Centrale du Système des Nations Unies ;

- Bailleurs de fonds ;

- Acteurs humanitaires et de développement ;

- Représentations Diplomatiques et Consulaires accréditées à Yaoundé ; et

- Leaders de la société civile.

Fort de cette mobilisation inédite, la première du genre au niveau sous-régional sur le Continent, il convient de relever que les objectifs de cette conférence s’inscrivent en droite ligne des idéaux prônés par le Chef de l’Etat, S.E. Paul BIYA, en termes d’appel permanent à la préservation de la paix et de la sécurité internationale.

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Groupe III - La création des conditions favorables au retour durable en RCA :

Le HCR a facilité depuis 2017 le rapatriement de plus de 27.000 réfugiés centrafricains depuis le Cameroun, la RDC et la République du Congo, en étroite collaboration avec les autorités des pays concernés. Plus de 100.000 réfugiés centrafricains seraient également rentrés spontanément. Cependant, certains de ces rapatriés spontanés continueraient d’effectuer des mouvements pendulaires entre la RCA et les pays d’asile en raison de l’insécurité et du contexte socio-économique qui prévalent dans certaines zones d’origine. Pour soutenir la durabilité du retour des réfugiés centrafricains, il convient pour les acteurs étatiques, humanitaires et de développement de travailler conjointement afin de développer les conditions favorables au retour volontaire en toute sécurité et avec dignité des réfugiés, des demandeurs d’asile et des PDI. Il convient également de soutenir leur réintégration à travers le renforcement des services sociaux de base (notamment les centres de santé, les écoles et les points d’eau), l’accès à l’emploi, la récupération de leurs biens,l’octroi de documents d’identité, et de la cohésion sociale. Enfin, il importe de promouvoir l’inclusion des personnes affectées par le déplacement forcé dans le dialogue de paix et de réconciliation nationale.

Groupe IV - L'accès aux voies complémentaires pour les réfugiés et demandeurs d’asile centrafricains :

La réinstallation n’étant qu’un élément d’une intervention globale, la communauté internationale devrait favoriser divers types de voies complémentaires, à savoir :

i) les possibilités en matière de mobilité de la main-d’œuvre,

ii) les voies universitaires et éducatives,

iii) le regroupement familial et

iv) les mécanismes de visas humanitaires.

Ces voies devraient être adaptées aux différents contextes et aux besoins existants en matière de protection tout en tenant compte des critères d’âge, de genre et de diversité. Elles devraient mobiliser plusieurs intervenants et être mises en œuvre dans la perspective de solutions. Par ailleurs, elles devraient s’ajouter aux programmes de réinstallation existant pour les réfugiés centrafricains. Les Etats concernés devraient faire en sorte de simplifier l’accès aux voies complémentaires notamment en élargissant l’admissibilité, en assouplissant les exigences administratives selon la situation particulière des réfugiés et en leur délivrant des documents de voyage conformément à leurs cadres juridiques et capacités nationales et par le truchement des accords bilatéraux et multilatéraux qui créent un espace d’intégration économique sous-régionale. Aussi, afin de favoriser la mobilité dans la région, il est important d’harmoniser les documents fournis aux réfugiés des différents pays de la région et de travailler avec les entités sous régionales dans ce sens.

Groupe II - La promotion de l’inclusion socio-économique, de la résilience et de l’autonomisation des réfugiés et personnes déplacées internes (PDI) centrafricains :

Les populations affectées par la crise centrafricaine continuent de dépendre de l’assistance humanitaire de plus en plus limitée pour subvenir à leurs besoins essentiels (alimentation, santé, éducation, etc.). Elles sont aussi confrontées à un accès très limité au marché de l’emploi et aux moyens de subsistance. En vue de faciliter l’accès au marché de l’emploi formel, il est indispensable de développer une approche inclusive dans le renforcement des infrastructures et l’accès aux services sociaux de base dans les zones affectées, de renforcer l’accès aux formations, et d’encourager l’inclusion légale. Dans ce cadre, de nouveaux partenariats,tels qu’avec le secteur privé, les agences de développement, et les autorités décentralisées, devront être établis.Les indicateurs de cette inclusion comprennent, à titre d’exemple, l'accès à des terres cultivables (dans le cadre de coopératives par exemple), l'accès au financement ou au crédit afin de permettre l’inclusion financière et renforcer la résilience, la formation sur les moyens de subsistance et l’accès à des licences professionnelles et/ou à des permis de travail.

Le Ministère

  • Ministère des Relations Extérieures,
  • 703, Rue 1025 Hippodrome
  • B.P. 18 Yaoundé 1er
  • TEL: + (237) 222 20 30 27,
  • Email: contact@diplocam.cm

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